Dans un contexte politique tendu entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, M. Zanga Coulibaly, une figure éminente de la politique ivoirienne et président de la Coalition Nationale pour le Sursaut (Conasu), a lancé une sévère mise en garde contre Koné Katinan, récemment à Ouagadougou, pour apporter son soutien aux putschistes du Burkina Faso.
Les propos de Koné Katinan au Burkina Faso, marqués par une expression de solidarité envers la junte burkinabé, continuent de susciter des réactions sur la scène politique ivoirienne.
Zana Coulibaly, président de la Conasu, accuse le porte-parole du PPA-CI, de compromettre les intérêts nationaux de la Côte d’Ivoire, en s’alliant à un régime militaire, alors que les relations entre les deux pays sont déjà tendues.
«J’ai été choqué, peiné en tant que jeune ivoirien qui s’est inscrit dans la promotion de la citoyenneté vraie en Côte d’Ivoire, de voir un éminent cadre d’un parti politique dit de l’opposition, comme Koné Katinan, dans un pays frère, parler de telle sorte de la Côte d’Ivoire, prendre position pour un putschiste. Je voudrais le rappeler, peut-être qu’il l’a oublié, nous avons deux de nos gendarmes qui sont détenus arbitrairement au Burkina Faso par le capitaine Ibrahim Traoré depuis septembre de l’année passée », s’indigne Zanga Coulibaly.
Le président de la Conasu exhorte Koné Katinan à reconsidérer ses choix et à adopter une attitude beaucoup plus responsable. Car, dit-il, soutenir des régimes militaires et s’engager dans des déclarations controversées, ne fait qu’ajouter aux tensions déjà existantes.
Pour ce cadre du parti au pouvoir, le RHDP, soutien inconditionnel du président de la République, Alassane Ouattara, la politique étrangère doit être guidée par l’intérêt national et non par des ambitions politiques personnelles.
Zanga Coulibaly croit fermement que la politique doit être centrée sur la cohésion nationale et le respect des institutions, plutôt que sur des alliances susceptibles de nuire à l’image du pays sur la scène internationale. Sa déclaration résonne comme un rappel de l’importance de la démocratie et de la nécessité de maintenir la paix et la stabilité entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Charles Béni
