Opposé à tout rapprochement avec Gbagbo, le chef de protocole d’Affi N’guessan démissionne de la direction du FPI
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe, dimanche 8 septembre au siège du Front populaire ivoirien (FPI), aux Deux-Plateaux-Vallons. Koulibaly Seydou, vice-président chargé du protocole et de l’organisation des manifestations du parti, de la politique de réconciliation nationale et de la lutte contre les discriminations et conseiller politique du président Pascal Affi N’guessan, a déposé sa lettre de démission de toutes ses fonctions à la direction du parti, a confié une source bien introduite à Lemeridien.
Un vrai séisme quand on sait que ce dernier est un très proche du président du parti à la rose, Pascal Affi N’guessan, dont il a été le chef de cabinet et le directeur de cabinet jusqu’aux récents changements intervenus dans la direction du parti en janvier 2024. Joint par téléphone, le concerné a confirmé l’information sans vouloir entrer dans les détails.
« Oui, je vous confirme que je viens de déposer ce matin ma lettre de démission de toutes mes fonctions et charges au sein de la direction du parti », a expliqué l’ancien directeur de la coopération extérieure du port autonome d’Abidjan.
Koulibaly Seydou a tenu tout de même à préciser qu’il reste militant du FPI, qu’il compte continuer à servir désormais comme militant de base. Au niveau de la direction du parti, notamment des proches du président Affi, aucune source n’était en mesure de confirmer ou d’infirmer la nouvelle.
Néanmoins, certains cadres du parti, qui se sont confiés à Lemeridien, croient savoir que cette démission de M. Koulibaly a un lien avec les récentes décisions du secrétariat exécutif et du comité central du parti, concernant le partenariat avec le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et l’appel de Bonoua lancé il y a quelques semaines, par l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo.
Les camarades de Koulibaly Seydou le décrivent comme partisan de la poursuite du partenariat avec le parti au pouvoir et un irréductible opposant à tout rapprochement avec le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPACI) de Laurent Gbagbo, qu’il tient pour responsable de tous les malheurs de la gauche ivoirienne et de la Côte d’Ivoire.
À treize mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, cette démission au plus haut sommet du parti n’est pas une très bonne nouvelle pour le « lion du Moronou ». Nous y reviendrons !