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Victoire de Diomaye Faye au Sénégal : La grande leçon politique d'Ousmane Sonko à Laurent Gbagbo

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Victoire de Diomaye Faye au Sénégal : La grande leçon politique d’Ousmane Sonko à Laurent Gbagbo

La récente victoire du PASTEF aux élections sénégalaises, avec le duo Ousmane Sonko-Diomeye à sa tête, marque un tournant politique significatif dans le pays. Cette victoire démontre avant tout, que les Sénégalais ont élu le président de leur choix, affirmant ainsi la primauté de la vision politique sur l’âge des candidats. 

L’expérience internationale montre que l’âge, en effet, n’est pas toujours un facteur décisif dans le succès électoral, comme en témoignent divers exemples en Liberia et aux États-Unis.

Les exemples liberiens et américains

Au Liberia, Georges Weah, président sortant (58 ans) a été battu par Joseph Boakai (78 ans). Le même Georges Weah avait 39 ans quand il est battu par Ellen Johnson Sirleaf  (67 ans ) en 2005. En 2011, alors qu’il a 45 ans et faisant équipe avec Tubman, il est encore battu. C’est en 2017 à 51 ans qu’il bat Joseph Boakai 72 ans à l’époque. 

Celui-ci le bat en 2023 à 78 ans, alors que Weah en avait 57. Aux États-Unis, autant Barack Obama a été président à 47 ans aux États-Unis, autant Joe Biden a été élu à 78 ans et s’apprête à briguer un second mandat à 81 ans face à Donald Trump (78) ans qui a été président à 70 ans. Rappelons que Ouattara à 81 ans. 

La maturité politique de Sonko

Un aspect notable de cette élection est la maturité politique d’Ousmane Sonko, qui, faisant face à des démêlés judiciaires, a su prendre du recul pour mettre en avant son secrétaire général, Bassirou Diomaye Faye. Cette décision témoigne d’une véritable hauteur d’esprit, privilégiant l’intérêt du parti et du pays plutôt que des ambitions personnelles. 

Dans d’autres contextes, des leaders politiques, se trouvant dans des situations similaires, ont appelé à des mesures extrêmes, telles que des coups d’État, mettant en avant leur personne au détriment de la vision collective.

La victoire du PASTEF souligne également la maturité du peuple sénégalais, qui a su se détourner des promesses irréalistes et des candidats opportunistes, en faveur d’une société civile robuste et d’un contrôle rigoureux de l’action gouvernementale.

Le cas de la Côte d’Ivoire

En somme, ces élections nous rappellent que c’est la population qui détient le pouvoir décisionnel. L’âge des candidats passe au second plan face à l’efficacité des réalisations et à la capacité à rassurer et à inspirer les électeurs, notamment les jeunes, qui représentent une part significative du corps électoral et qui aspirent à la sécurité et au développement, à travers des infrastructures modernes et des opportunités économiques. 

En Côte d’Ivoire, par exemple, les prouesses d’Alassane Ouattara ont déjà marqué les esprits, et il sera intéressant de voir comment les candidats, y compris Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, se positionneront pour proposer une vision capable d’élever encore davantage le pays.

Yacouba DOUMBIA 

Journaliste / Observateur averti

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