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Trois ans après son éviction du FDFP, Joël N'Guessan: "Le président Ouattara ne m’a pas retiré sa confiance (...) Barry Battesti a bel et bien volé près de 4 milliards FCFA"

Eco et politique

Trois ans après son éviction du FDFP, Joël N’Guessan: « Le président Ouattara ne m’a pas retiré sa confiance (…) Barry Battesti a bel et bien volé près de 4 milliards FCFA »

Viré de son poste de président du Comité de gestion du FDFP (Fonds de Développement de la Formation Professionnelle), Joël N’Guessan dit n’avoir aucun doute sur la confiance que lui porte le président de la République, Alassane Ouattara. Lors d’une conférence débat sur la plateforme WhatsApp dénommée NewScoop, l’ancien ministre des Droits de l’Homme, a été interrogé sur plusieurs sujets d’actualité, y compris sur ses rapports actuels avec le chef de l’Etat. 

Qui ne se souvient pas de la crise née des positions contradictoires entre le président du Comité de gestion, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et le Collège des employeurs, administrateurs du FDFP, ayant conduit, en septembre 2021, le gouvernement à suspendre et le président Joël N’Guessan et le secrétaire général (SG) du FDFP, Ange Barry Battesti? 

Les deux dernières personnalités citées, étaient en conflit ouvert après que le Conseil de gestion du FDFP a pris la décision de suspendre Ange Léonid Barry Battesti suite à un rapport d’audit qui «démontre qu’il y a eu effectivement des actes de mal gouvernance et des dysfonctionnements graves dans la gestion administrative, financière et comptable ». 

Une décision alors rejetée par le Collège des employeurs du FDFP; lesdits administrateurs n’avaient pas manqué de dénoncer un vice de procédure et désavoué le président du Comité de gestion. 

Trois ans après cette crise qui a conduit au limogeage des deux hauts responsables du FDFP, Joël N’Guessan maintient ses accusations de détournements contre son ancien SG Ange Léonid Barry Battesti, même s’il dit reconnaître avoir utilisé la mauvaise méthode pour tenté d’y remédier. 

« Nous devons tous dénoncer la corruption, quel que soit notre bord politique »

« J’ai mené une bataille contre la corruption. J’étais le patron du FDFP et j’ai constaté que celui que j’avais demandé qu’on nomme, a volé près de 4 milliards FCFA en moins de 2 ans et demi. Je me suis opposé à cela. À la vérité, je dois reconnaître que je n’ai pas utilisé la bonne méthode administrative, sinon, il a volé. On ne peut pas dire que nous sommes au pouvoir, nous avons décidé de lutter contre la corruption, quelqu’un vole et moi, je vais admettre qu’il soit là. J’ai été suspendu au même titre que lui, sinon à la vérité, je suis contre la corruption », a-t-il lâché à la question de savoir s’il se sentait déshérité par le RHDP qu’il a porté à bout de bras au pouvoir. 

Se disant engagé dans la lutte contre la corruption, Joël N’Guessan a annoncé la sortie, dans le mois de mai prochain, d’un livre qui va montrer toutes les formes de corruption en Côte d’Ivoire.

« Nous devons tous dénoncer la corruption, quel que soit notre bord politique. Je suis au RHDP, je dois le dénoncer parce que ce n’est pas bon quand on se retrouve à près de 1.200 milliards de fonds liés à la corruption dans un pays. Des fonds qui auraient pu servir à construire des écoles, des routes, etc. Et moi, je ne suis pas d’accord. Quel que soit ce qu’on me reprochera, c’est ma sincérité, ma façon de voir les choses et je ne vais pas changer. Le président Ouattara ne m’a pas du tout retiré sa confiance. Il continue de me garder son amitié », a-t-il ajouté. 

David YALA

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