Salimata Porquet répond aux détracteurs de la CEI: « Qu’on arrête les suspicions en Côte d’Ivoire. Il y a trop de suspicions. On ne se fait pas confiance»
La salle des fêtes de la mairie d’Agboville a abrité, le samedi 06 juillet 2024, une mission d’échanges sur l’éducation électorale à l’intention du corps préfectoral de la région de l’Agnéby-Tiassa, des directeurs et chefs de service, guides religieux, chefs de village, leaders de communautés, de la société civile, de syndicats et d’associations de femmes et de jeunesse.
L’initiative est de la Commission électorale indépendante (CEI), représentée pour la circonstance, par la superviseure des régions de l’Agnéby-Tiassa et de la Mé, Salimata Porquet. « La campagne nationale d’éducation électorale lancée à l’ENA (École nationale d’administration) d’Abidjan, il y a quelques jours et que nous poursuivons dans toutes les régions administratives de Côte d’Ivoire, revêt pour notre institution, une grande importance à la veille des opérations électorales de 2024-2025. Il s’agit de la révision de la liste électorale, qui se déroulera en septembre-octobre prochain et de l’élection présidentielle, qui se tiendra le 25 octobre 2025. Ces échéances doivent être un moment de mobilisation populaire pour donner tout son sens à l’élection et à la démocratie. Pour ce faire, il faut sensibiliser. C’est la raison pour laquelle, nous parcourons toute la Côte d’Ivoire et nous en avons pour deux mois », a situé d’entrée, la 3e vice-présidente de la CEI, chargée de la sous-commission communication et sensibilisation.
Avant d’ajouter qu’il s’agit d’une sensibilisation civique des populations afin que les jeunes s’intéressent un peu plus aux échéances électorales. « Les élections sont comme un jeu à l’image de la CAN qui a été organisée et remportée par notre pays, la Côte d’Ivoire. Nous avons certes traversé des moments difficiles mais les Éléphants ont pu remonter la pente. Et, c’est ce que nous voulons apprendre aux jeunes d’aujourd’hui. Nous voulons leur apprendre à être patients, à être tolérants. C’est pourquoi, l’électeur doit faire le choix du candidat qui a le bon projet de société ou le bon programme et non faire son choix sur la base de l’ethnie ou de la religion », a recommandé l’émissaire de Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
Puis de lancer : « Qu’on arrête les suspicions en Côte d’Ivoire. Il y a trop de suspicions. On ne se fait pas confiance. La Commission électorale indépendante fait le maximum pour mettre les populations en confiance. Nous faisons de la diplomatie préventive pour une résilience vers la paix pour mettre les jeunes en confiance parce que nous savons qu’ils en ont gros sur le cœur. Donc, c’est de rassurer les jeunes et leur dire ce que vous avez connu, hier, aujourd’hui, les choses ont changé. Si on n’est pas d’accord, les voies de recours existent. On ne met pas les gens dans la rue. La Côte d’Ivoire peut faire comme au Sénégal, cité en exemple en Afrique. Nous en avons les possibilités (…) Que nous allions à des élections apaisées et acceptées de tous ».
Présidant la rencontre, le préfet de région, Sihindou Coulibaly a invité les participants à être des relais dans leurs communautés. «Tous, autant que nous sommes, devons œuvrer à aider la CEI à réussir sa mission : celle d’organiser des élections libres, équitables et transparentes en 2025. Soyez des relais dans vos différentes communautés. Je veux vraiment compter sur vous pour qu’on ait un climat apaisé lors des élections à venir», a exhorté l’autorité préfectorale, qui avait à ses côtés la 3e adjointe au maire d’Agboville, Gnaly Patricia et Nanan N’Dori Joseph, président régional de la chambre des rois et chefs traditionnels.