Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba a lancé un appel pressant au secteur privé et aux partenaires techniques et financiers lors de sa déclaration tenue, le mardi 23 juillet 2024, à Rome en Italie. Profitant de la 27e session du Comité des forêts (COFO) et de la 9e Semaine mondiale des forêts, le chef de la délégation ivoirienne a appelé à l’adoption de systèmes agroforestiers à base de cacao au sein des agro-forêts, par le biais de conventions de concession.
Pour y arriver, selon ministère des Eaux et Forêts, il a mis en avant le succès de la deuxième phase du Projet d’investissement forestier (PIF 2), cofinancé par la Banque mondiale et l’État de Côte d’Ivoire, qui prévoit la création de plus de 300 000 hectares de plantations agroforestières. Aussi, a-t-il annoncé que des essais sont en cours pour développer des systèmes agroforestiers à base de l’hévéa ou du palmier.
Poursuivant, Laurent Tchagba a exhorté chaque producteur agricole à contribuer à la préservation des forêts. Ce qui permettra de garantir la prospérité et la durabilité de l’économie cacaoyère au profit des acteurs de la chaîne. L’émissaire du gouvernement ivoirien à Rome s’est donc félicité de la régression de la déforestation depuis 2019, passant de 47 000 hectares à 26 000 hectares en 2021.
Un résultat jugé positif du fait des réformes majeures entreprises par l’État ivoirien sous le leadership du président Alassane Ouattara. C’est en 2018 que, la Côte d’Ivoire a adopté la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts(SPREF), d’un montant total de 616 milliards de FCFA. Cet ambitieux plan décennal de la SPREF vise à restaurer et à préserver 6,5 millions d’hectares de forêts d’ici à 2030.
C’est donc dans cette dynamique que le ministre des Eaux et Forêts a appelé tous les acteurs privés et les partenaires au développement à soutenir cette stratégie ambitieuse, soulignant que sa réussite dépend de l’intégration de pratiques agroforestières pour garantir une production agricole durable.
Laurent Tchagba a rappelé que cette vision est au cœur de l’Initiative Cacao et Forêts(ICF) signée en 2017 par la Côte d’Ivoire, le Ghana et plusieurs entreprises de l’industrie du cacao et du chocolat à Bonn, en Allemagne.a Côte d’Ivoire et le Ghana sont de loin les deux plus grands pays producteurs de cacao, représentant presque 60% de la production mondiale de cacao.
À en croire le ministère, la déclaration du gestionnaire des Eaux et Forêts à cette assemblée mondiale, marque un appel clair à une transformation positive et durable du secteur agricole ivoirien, plaçant la préservation des forêts au centre de l’agenda économique et environnemental du pays.
La 27e session du COFO doublée de la 9e Semaine mondiale des forêts, se poursuit jusqu’au 27 juillet prochain, à Rome en Italie.
Tizié TO Bi
Correspondant régional
