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Réélection de Donald Trump aux USA : Pourquoi Ouattara ne devrait pas craindre un coup de théâtre pour sa réélection en 2025

Monde

Réélection de Donald Trump aux USA : Pourquoi Ouattara ne devrait pas craindre un coup de théâtre pour sa réélection en 2025

Le retour triomphal de Donald Trump à la Maison blanche, contrairement à ce qu’avait prédit la théorie de Lichtman vient non seulement relancer le débat sur la crédibilité des sondages pré-électoraux, mais surtout mettre en porte-à-faux la fameuse théorie des « 13 clés » de Lichtman. 

Developpée au debut des années 80 conjointement par l’éminent professeur américain d’histoire, Allan Lichtman et le geophysicien russe, Vladimir Keilis-Borok, la méthode dite « 13 clés » a la capacité de prédire l’issue de l’élection présidentielle. Si les réponses à seulement six (6) des treize (13) clés sont négatives, alors l’élection sera perdue pour l’occupant de la Maison blanche. 

En revanche, si les réponses à huit (8) clés s’avèrent positives, alors le président est assuré de conserver son poste, ou du moins de voir son parti remporter l’élection. Et dans ce cas, ce serait Kamala Harris. Malheureusement, la « quasi infaillible méthode » de Lichtman, vient de se dédire pour la seconde fois, car depuis sa mise au point, cette technique n’a failli qu’une seule fois, en 2000. Dans le domaine des sciences humaines et sociales, c’est plutôt une sacrée performance. 

Au lieu de ce que Lichtman a prédit, Donald Trump fait une entrée fracassante en tant que 47ème président des États-Unis alors même que les sondages annonçaient des intentions de vote serrées entre lui et son adversaire, Kamala Harris. On sait que la décision d’accomplir l’acte de vote le jour J peut dépendre de plusieurs variables impondérables et que parfois tout peut se jouer au dernier moment, en depit d’une campagne bien menée, mais de là à imaginer Donald Trump revenir au Bureau oval d’une manière si éclatante, on était très loin d’y être préparés. 

Pour la première, d’ailleurs, il a même remporté le vote populaire, contrairement à ce qui s’est passé en 2016, lorsqu’il était face à Hilary Clinton où il n’a remporté que les votes des grands électeurs, pour devenir le 45ème président. On peut se demander pourquoi les clés n’ont pas fonctionné cette fois lors même que tous les voyants étaient au vert pour la candidate démocrate. 

Un bilan inattaquable

Sans remettre en question la fameuse théorie du professeur Lichtman, on peut, néanmoins, établir un parallèle avec la domination de la scène politique par le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), dans la perspective de l’élection présidentielle de 2025; et ce d’autant plus qu’il y a quelque temps, j’avais produit un texte pour annoncer la « victoire éclatante » du Président Alassane Ouattara, en octobre 2025, au vu de son « bilan inattaquable ».

Toutefois, au vu de ce qui est arrivé avec Kamala Harris, je me demande si je ne devrais pas doucher mon enthousiasme et envisager,  tout autant, un retournement de situation de dernière minute qui pourrait conduire à la perte de l’élection par le Président Alassane Ouattara. Sans prétention aucune de posséder toutes les clés qui expliquent une défaite si cuisante des démocrates, il faut dire que les analystes ont émis à chaud que ce qui a fait la différence entre Donald Trump et Kamala Harris, c’était fondamentalement l’économie et l’immigration, chevaux de bataille du Républicain Trump, sur fond du slogan « Make America Great Again », retour d’une Amerique. 

Or, depuis son accession à la magistrature suprême, le Président Alassane Ouattara a fondé son modèle stratégique sur le développement intensif de l’activité économique pour, ensuite, en redistribuer les fruits à travers plusieurs mécanismes sociaux, qui ne font que s’intensifier. Si, au début de 2012, « l’argent travaillait », aujourd’hui, « l’argent est en vacances ». 

Alors, envisager qu’un tel scénario puisse se produire en Côte d’Ivoire, en 2025, relève de l’improbabilité. En fin de compte, le Président Alassane Ouattara ne devrait pas craindre un coup de théâtre pour sa réélection, en 2025, vu son bilan plus qu’inattaquable, même si la technique de Lichtman s’est révélée fausse pour Kamala Harris. 

Par Oussou kouamé Rémi 

Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké 

Expert Analyste socio-politique et économique 

Conseiller spécial du Secrétaire départemental de la S/P de Pakouabo 

Délégué de la Zone1

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