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Après le sacre des Éléphants à la CAN, qu'est-ce qui pourrait encore justifier cette levée de boucliers contre Idriss Diallo? 

Eco et politique

OPINION – Après le sacre des Éléphants à la CAN, qu’est-ce qui pourrait encore justifier cette levée de boucliers contre Idriss Diallo? 

Alors même que, de l’avis de plusieurs observateurs avertis, la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) dont la Côte d’Ivoire est le pays hôte, aurait décroché la palme de la meilleure organisation, avec à la clé, le décrochage de la 3ème Étoile, ce qui arrive rarement, la colère contre Yassine Idriss Diallo, le Président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), ne faiblit pas. Au contraire!

On comprend que c’est lui qui a engagé le coach Jean-Louis Gasset dont les services ont diversement été appréciés, lors de la phase de poule de cette compétition, où l’équipe ivoirienne a essuyé, coup sur coup, deux défaites, notamment contre le Nigeria et la Guinée Équatoriale. 

C’en était trop pour les Ivoiriens. Ce qui conduisit, naturellement, au départ de ce dernier qui devait être remplacé tout de suite, pour la suite de la compétition, surtout que si le sort était du côté des Éléphants, ils pourraient se qualifier in-extremis. 

C’est ce qui arriva lorsque le Maroc, en gagnant son dernier match de poule, leur offrait cette opportunité inattendue. Mais, tout de même, qu’est-ce qui pourrait encore justifier cette levée de boucliers contre Idriss Diallo? 

N’est-il pas temps de réhabiliter Idriss Yacine Diallo?

Il a immédiatement réagi en remplaçant Gasset par Émerse Faé, son 3ème adjoint qui, par un trait de génie, a su opérer les meilleurs choix, au moment où il fallait pour conduire le pays à la victoire finale. Alors, qu’est-ce qui pourrait encore justifier cette vindicte publique à son encontre ?

Au regard de l’issue heureuse de la compétition, ne serait-il pas temps de prendre de la hauteur et de ne pas chipoter sur certains détails qui ne servent qu’à alimenter les dissensions plutôt que de nous rassembler?

En effet, il serait plus intéressant de considérer la situation en se focalisant sur l’essentiel qui est de réfléchir aux voies et moyens pour rendre notre football plus fort et plus performant pour les échéances à venir car, comme aime à le dire le Président Alassane Ouattara, Premier Capitaine des Éléphants, il n’y a jamais deux sans trois, et trois sans quatre et ainsi de suite. Quel optimisme!

« Il faut plutôt travailler à ouvrir des centres de formation qui vont contribuer à créer le vivier des futurs champions, joueurs comme entraîneurs »

Notre propos, ici, n’est pas de prendre le parti de Idriss Diallo ni de justifier des décisions qu’il a prises à un moment où il croyait bien faire, loin de là ! Je crois qu’il aura lui-même appris de ses erreurs et compris qu’il y a des changements structurels profonds qu’il doit opérer dans la gestion de cette structure s’il veut qu’elle soit efficace. 

Pour le reste, il s’agit, par exemple, de travailler, main dans la main, à renforcer cette proximité, cette forte solidarité, cet unisson et cette cohésion que l’on a observés lors des 30 jours qu’a durés cette compétition. Idriss Diallo n’est qu’un maillon du dispositif du football ivoirien. 

Il faut plutôt travailler à ouvrir des centres de formation qui vont contribuer à créer le vivier des futurs champions, joueurs comme entraîneurs. C’est justement de cette manière que notre football, voire tous les sports, pourront espérer être au rendez-vous des défis, même les plus grands. Et c’est de cette manière que notre pays pourra se hisser au rang des grandes nations de football. 

Oussou Kouamé Rémi 

Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké 

Analyste socio-politique pour Lemeridien. 

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