Libération de prisonniers politiques et militaires: Alassane Ouattara, champion de la réconciliation et de la cohésion sociale 

Une réunion du Conseil National de Sécurité (CNS) s’est tenue jeudi 22 février au Palais présidentiel. Après avoir fait un bref bilan qui s’est avéré très positif des opérations de sécurisation de la CAN 2023 et des lieux de rassemblement dédiés pour les spectateurs, il a fait état de l’élargissement de 51 prisonniers politiques, civils et militaires, incarcérés, suite à la tristement célèbre crise post-électorale de 2010 qui a fait plus de 3.000 victimes. 

Au regard de cette grâce présidentielle, est-il encore besoin de douter de la farouche volonté du Président Alassane Ouattara (Prado) de réconcilier durablement le peuple ivoirien ? 

On sait que, déjà, au lendemain de cette crise de triste mémoire, le Prado, dès sa prestation de serment, a mis en place la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), qui avait pour mission principale la création « …des conditions pour l’éradication de la violence et des violations des droits humains, en vue d’aboutir à une réconciliation des Ivoiriennes et des Ivoiriens « .

On sait, en outre, qu’après plusieurs négociations, Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien Président Laurent Gbagbo, a été libérée tandis que Gbagbo lui-même, après un séjour en prison à La Haye, en Hollande, a fini par regagner la Côte d’Ivoire alors même que Blé Goudé recevait lui-aussi un passeport pour rentrer dans son pays natal, sans mentionner le dialogue permanent que le gouvernement entretient avec l’opposition. 

Aujourd’hui, avec la grâce qui vient d’être accordée aux 51 prisonniers, il faut reconnaître que le Prado vient de franchir un pas de plus vers la réconciliation de tous les fils et filles de ce beau pays qu’est la Côte d’Ivoire. Quel beau geste en faveur de la réconciliation nationale!

Oussou Kouamé Rémi 

Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké et expert en analyse socio-politique.