Suivez sur
#
Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro et désormais Tidjane Thiam radiés de la liste électorale: La FIDHOP dénonce une série d’exclusions politiques

ELECTION 2025

Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro et désormais Tidjane Thiam radiés de la liste électorale: La FIDHOP dénonce une série d’exclusions politiques

Face à la montée des tensions à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour octobre prochain, la Fondation Internationale pour les Droits de l’Homme et la vie Pacifique (FIDHOP) est sortie de son silence. Dans un communiqué publié récemment, consulté par Lemeridien.ci, l’organisation dénonce fermement ce qu’elle qualifie de dérives politiques et de violations flagrantes des droits de l’homme dans la gestion du processus électoral.

La goutte d’eau qui semble avoir fait déborder le vase est la décision rendue le 22 avril dernier par le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, ordonnant à la Commission Électorale Indépendante (CEI) de radier M. Cheick Tidjane Thiam de la liste électorale. Cette décision, perçue par la FIDHOP comme arbitraire et injustifiée, ravive le débat sur l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Dans son communiqué datant du 07 mai 2025, la FIDHOP dénonce une série d’exclusions politiques déjà constatées lors des précédents scrutins. L’organisation cite les cas de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro, et désormais Cheick Tidjane Thiam, tous écartés de la course électorale sur la base de décisions judiciaires qu’elle juge contraires à l’article 21 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, garantissant le droit de chaque citoyen à participer à la direction des affaires publiques de son pays.

« Ces exclusions sont plus politiques que juridiques », affirme la Fondation, qui rappelle que la Cour Africaine des Droits de l’Homme avait, dès 2020, ordonné la réinscription de certains de ces leaders sur les listes électorales, sans succès.

La FIDHOP s’insurge également contre la remise en question de la nationalité ivoirienne de Cheick Tidjane Thiam, à qui la justice a refusé la délivrance d’un certificat de nationalité. L’organisation évoque une atteinte grave aux droits fondamentaux, notamment à l’article 15 de la DUDH qui garantit à tout individu le droit à une nationalité et le protège contre une privation arbitraire de celle-ci.

Enfin, la FIDHOP appelle la CEI à respecter scrupuleusement le Code électoral ivoirien, notamment en ce qui concerne la révision de la liste électorale. Pour l’organisation, toute tentative de reporter cette révision après le scrutin présidentiel constituerait une violation manifeste des droits des électeurs et porterait atteinte à la transparence du processus électoral.

Dans un contexte politique de plus en plus tendu, la FIDHOP exhorte les autorités ivoiriennes à garantir un climat électoral apaisé et respectueux des principes fondamentaux des droits de l’homme. Elle invite l’ensemble des acteurs politiques et institutionnels à placer l’intérêt général au-dessus des calculs partisans, afin de préserver la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire.

Charles Béni

test
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans ELECTION 2025

#