Jean-Louis Billon a réaffirmé, samedi dernier, sa détermination à briguer la magistrature suprême lors d’un meeting d’envergure à la place CP1 de Yopougon. Devant une foule acquise à sa cause, le candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre prochain a martelé son ambition d’incarner le renouveau politique en Côte d’Ivoire.
Depuis l’annonce officielle de sa candidature le 25 octobre 2024, l’ancien ministre du Commerce intensifie sa présence sur le terrain, multipliant les rencontres avec les militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et les citoyens. À Yopougon, il a réaffirmé sa volonté de conduire le pays vers une nouvelle ère politique.
Affichant une confiance inébranlable, Jean-Louis Billon n’a pas mâché ses mots « Quand on a l’ambition de diriger la Côte d’Ivoire, on l’assume, on le dit, on ne se cache pas. Moi, je ne me cache pas je suis candidat à la présidentielle de 2025».
Accueillie sous un tonnerre d’applaudissements, cette déclaration traduit la posture d’un homme qui se veut prêt à tourner la page de l’actuelle gouvernance. Pour lui, le scrutin d’octobre doit marquer un tournant générationnel « On doit dire à l’ancienne génération : vous avez fait votre temps, laissez-nous faire le nôtre».
Toutefois, Jean-Louis Billon insiste sur la nécessité d’un leadership compétent et expérimenté. Fort de son parcours en tant que ministre, député, président de région et ancien président de la Chambre de commerce, il estime être l’homme de la situation. « J’ai acquis la maturité et l’expérience qu’il faut pour diriger la Côte d’Ivoire. Vous allez voir la différence entre quelqu’un qui sait gérer et tous les ‘kpafloteurs’ qui viennent vous raconter des histoires. »
Le nationalisme économique
Durant son discours, le candidat a esquissé les grandes lignes de son programme, mettant l’accent sur le redressement économique et la création d’emplois. Conscient des difficultés que rencontrent les populations, il entend redonner espoir aux jeunes et aux femmes, qu’il place au cœur de son projet de société.
« Depuis toutes ces années, je vois votre souffrance. L’emploi, c’est la première préoccupation. La jeunesse est désespérée, les femmes sont inquiètes. Je prône le nationalisme économique. Ivoirien d’abord, l’Ivoirien en premier», a-t-il égrèné.
Un message qui a trouvé un écho favorable auprès des nombreux militants et sympathisants venus écouter son plaidoyer. Si Jean-Louis Billon poursuit avec assurance sa campagne de proximité, il lui reste un obstacle de taille, la convention du PDCI-RDA.
À quelques mois de ce rendez-vous crucial qui désignera le candidat officiel du parti, il plaide pour un processus transparent et équitable: «Il faudrait que cette convention soit juste, crédible, sans magouille, parce que je sais que je suis celui qui a le plus de chances de l’emporter et de faire en sorte que le PDCI-RDA revienne au pouvoir en 2025».
Des soutiens extérieurs
En clair, sa candidature ne fait pas encore l’unanimité au sein de son propre camp. Mais Jean-Louis Billon peut compter sur des soutiens extérieurs. Lors de son meeting, plusieurs mouvements citoyens ont officialisé leur appui à son ambition présidentielle.
Kouamé Kollistsis Franck, porte-parole d’un collectif de la société civile, a pris la parole pour exprimer ce soutien : « Nous, mouvements et organisations de la société civile issus de toutes tendances et colorations politiques, vous demandons d’être notre candidat pour les élections présidentielles de 2025. »
Aux côtés des représentants de la société civile, plusieurs figures du PDCI-RDA, dont Antoine Siaba de Logoualé, étaient également présentes pour témoigner de leur adhésion à son projet. À huit mois du scrutin, Jean-Louis Billon avance avec assurance, porté par une dynamique de terrain et un discours de rupture qui séduit une partie de l’opinion.
En attendant, l’ancien ministre poursuit son offensive, déterminé à rallier un maximum de soutiens pour concrétiser son ambition présidentielle.
Charles Succès