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Idée d'entrepreneuriat jeunes ou la philosophie du "Brasseur impérieux" (Par Dr Oussou Kouamé Rémi) 

Culture et société

Idée d’entrepreneuriat jeunes ou la philosophie du « Brasseur impérieux » (Par Dr Oussou Kouamé Rémi) 

Je me suis toujours délecté de l’émission sur National Geographic intitulée “Food Factory “, où des entrepreneurs s’approprient certaines recettes traditionnelles locales ou étrangères pour confectionner des mets et les commercialiser à l’échelle industrielle. 

Au-delà des gains énormes ces individus hardis réalisent, il faut louer l’esprit d’innovation et d’invention dont ils font preuve et, surtout, leur ingéniosité d’avoir pu transformer quelque chose d’ordinaire en quelque chose d’extraordinaire. 

Alors, lorsque je vois la multitude de recettes culinaires que nous possédons en Côte d’Ivoire, et en Afrique et que, par ailleurs, on a du mal à mettre le projet d’entrepreneuriat jeunes sur les rails, je me demande bien si on ne pourrait peut-être commencer aussi par là. 

Je suis conscient que l’idée d’entreprendre ne peut être imposée et que les États-Unis et le Canada sont totalement différents de la Côte d’Ivoire, (c’est généralement dans ces pays que ces grosses firmes opèrent), mais il y a une constante qui est commune à tous les environnements urbains, on a plus tendance à manger dehors.

A ce titre, donc, c’est une opportunité qui pourrait être au plus, encouragée, sinon suscitée. Toutefois, vu la forte prépondérance de l’économie informelle, je doute qu’un entrepreneur qui décide de vendre du «placali», puisse rivaliser avec la bonne dame qui propose la même chose à un prix modique et qui, par ailleurs, a l’ultime avantage d’avoir des rapports humains avec ses clients. 

On sait qu’en Afrique, la petite restauration de rue a pignon sur rue et que seuls les nantis peuvent se permettre de s’offrir un “Burger King” ou un “Mac Do”, pour ne citer que ces deux-là. Sans exposer les détails, la mésaventure du “Bon Foutou” et du “Troffê” en Côte d’Ivoire atteste que la tentative de récupération de recettes ou ingrédients culinaires populaires par l’industrie alimentaire en dit long sur ce genre d’initiatives. 

Adopter l’attitude de l’entrepreneur conquérant

Néanmoins, rien n’est impossible. En revanche, si de telles initiatives doivent prospérer, c’est à condition que ceux qui se lancent dans cette aventure adoptent l’attitude du “Brasseur impérieux “ comme l’a si bien décrit George Gilder dans son livre, devenu aujourd’hui un classique, “Richesse et pauvreté”, où contre vents et marées, il faut s’imposer dans un secteur déjà devenu populaire.

À ce propos, il faut tout simplement adopter l’attitude de l’entrepreneur conquérant. Par-delà, les aspects purement techniques pour lesquels le porteur du projet peut solliciter de l’aide, il doit lui-même faire montre d’un ensemble de qualités et de valeurs, c’est-à-dire le courage, un mental d’acier, un esprit positif dénué de tout préjugés, l’humilité, la rigueur dans la gestion financière, la discipline, l’éthique, la détermination et la vision à long terme.

Car dit-on, « Ce qui va faire la différence entre un entrepreneur qui va réussir et un autre qui va échouer n’est pas juste une question de légitimité du projet et de compétences mais de résistance sur le long terme». (https://gladiacteur.com/bon-entrepreneur/)

Ainsi, sur l’exemple des grandes réussites de l’industrie alimentaire aux États-Unis ou au Canada, les entrepreneurs ivoiriens, vieux comme jeunes, peuvent prospérer en s’armant simplement des qualités que tout bon entrepreneur doit posséder. 

Oussou Kouamé Rémi 

Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké 

Expert Analyste socio-politique et économique 

Secrétaire de Zone RHDP 

Président du Club des Amis du Noble Ado (CADO)

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