Un atelier sur la gestion intégrée des ressources en eau des bassins fluviaux Comoé-Bia-Tanoé a réuni, le mardi 28 janvier 2025, dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan, autorités ivoiriennes et partenaires techniques et financiers internationaux.
Organisé par le ministère en charge des Eaux et Forêts à travers sa direction générale des Ressources en Eau(DGRE), cet événement a bénéficié du soutien d’Invest International, un acteur clé qui regroupe les parties prenantes internationales, nationales et locales, incluant les ministères techniques, les collectivités locales des zones concernées, ainsi que des organisations de la société civile.
Dans son discours d’ouverture, la directrice de cabinet du ministère des Eaux et Forêts, le conservateur général Zouzou Mailly Elvire Joëlle a, au nom du ministre Laurent Tchagba, souligné que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du protocole intitulé « Mise en place d’un Système d’information sur l’eau (SIE) dans le bassin Comoé-Bia-Tanoé pour garantir la disponibilité des ressources en eau pour tous les usages à travers un suivi permanent de la qualité et de la quantité des ressources en eau ».
Elle a insisté sur l’importance de la concertation au cours des travaux entre les participants afin d’identifier les divers enjeux liés à l’eau et de les structurer pour répondre aux objectifs du projet d’assistance technique DRIVE.
Poursuivant, le conservateur général Zouzou Mailly Elvire Joëlle a mis en exergue la nécessité de hiérarchiser les problèmes, de formuler des définitions précises et mesurables, et d’établir une vision claire de la situation idéale pour la gestion des ressources en eau.
« Il revient donc aux partenaires de se concerter et d’examiner de manière approfondie les questions cruciales relatives aux ressources en eau et à l’aménagement hydraulique, et de proposer des idées novatrices pour les actions à venir », a-t-elle ajouté, avant d’exprimer l’espoir que les résultats de cet atelier contribuent à la promotion et au renforcement de la gestion durable, équitable et raisonnée des ressources en eau, ainsi que des aménagements et ouvrages hydrauliques dans les bassins fluviaux Comoé-Bia-Tanoé.
Pour sa part, le directeur général des Ressources en eau, Dr Yéo Wonnan Eugène a précisé que le partenariat de cette collaboration étroite a été amorcée en mars 2023, en marge de la conférence des Nations Unies sur l’eau à New York, entre Invest International et le ministère des Eaux et Forêts.
Au nom de l’institution financière Invest International, Kouamé Amani Joël a soutenu que cet atelier vise à dresser un état des lieux des ressources en eau dans les bassins fluviaux, avec la contribution de toutes les parties prenantes. Et ce, afin d’identifier les domaines critiques à améliorer dans la gouvernance des ressources en eau et de relever les défis majeurs. Il a également souligné que les travaux réalisés durant cet atelier permettront de faciliter l’élaboration des termes de référence pour l’étude de faisabilité du SIE.
Invest International, société privée financée par des fonds publics néerlandais, joue un rôle central dans ce projet. Ses actionnaires sont le ministère des Finances des Pays-Bas (51 %) et la Banque de développement néerlandaise (FMO) (49 %).
Pour rappel, cette institution financière a signé en octobre 2023, un protocole d’accord avec le gouvernement ivoirien pour financer divers projets d’infrastructures publiques, à hauteur d’environ 196 milliards de francs CFA.
Ce programme d’investissement comprend des dons (35 %) et des prêts concessionnels (65 %), visant à répondre aux priorités nationales dans des domaines tels que la protection côtière, le développement portuaire, l’accès à l’eau potable, l’assainissement, le reboisement et la gestion des ressources en eau.
C’est donc en prévision à la signature de cet accord que plusieurs échanges ont permis à Invest International, en collaboration avec le ministère des Eaux et Forêts, de définir 02 projets prometteurs.
Le premier projet concerne la mise en place d’un Système d’information sur l’eau dans le bassin Comoé-Bia-Tanoé, qui permettra de garantir la disponibilité des ressources en eau pour tous les usages, à travers un suivi continu de leur qualité et de leur quantité.
Quant au second projet, en attente d’approbation par la Primature, il concerne l’autonomisation des jeunes et des femmes par un reboisement intensif de 40 000 hectares, complété par des cultures vivrières.
Tizié TO Bi avec Sercom
