Arthur Gbangbo, premier vice-président de la Fédération des Unions de Jeunesse Communales de Côte d’Ivoire (FENUJECI), a organisé un point de presse ce mercredi, exposant des préoccupations majeures sur la gestion actuelle de l’organisation et son avenir.
Dans son discours, M. Gbangbo a exprimé sa reconnaissance envers les acteurs engagés, notamment le ministre de la Jeunesse, Mamadou Touré, et les présidents des jeunesses communales. Toutefois, il n’a pas tardé à critiquer les dysfonctionnements graves qu’il attribue à la direction actuelle, dirigée par un président dont le mandat a expiré depuis le 14 juillet 2024.
Le vice-président a dénoncé un manque flagrant de transparence dans la gestion des ressources financières, incluant les subventions de l’État et les cotisations des membres. Parmi les irrégularités signalées figurent des prélèvements indus sur les subventions, des ristournes lors d’événements, la vente de cartes de membres dans des conditions douteuses. M. Gbangbo a également pointé un refus systématique d’accès aux documents comptables par les vérificateurs, accentuant le climat de suspicion.
Face à ces dérives, le vice-président a plaidé pour une intervention rapide du ministre de la Jeunesse, saluant la suspension du processus de renouvellement des bureaux nationaux sur tout le territoire. Cependant, il a émis des doutes sur la crédibilité de la convention prévue pour le 23 novembre prochain à Bouaké, craignant qu’elle ne soit qu’une simple réunion de bureau.
Pour sortir de cette crise, Arthur Gbangbo a formulé plusieurs demandes, notamment la remise immédiate des documents comptables aux vérificateurs, la publication d’un rapport de gestion détaillé, l’organisation d’un congrès dans le respect des statuts de la fédération et la désignation d’un président pour piloter le comité d’organisation du congrès. Il a également averti que des actions de protestation pourraient être envisagées si des mesures correctives ne sont pas prises dans les plus brefs délais.
Ce point de presse, marqué par la présence de nombreux présidents communaux et membres du bureau national, a mis en lumière la nécessité d’une gestion plus transparente et d’une gouvernance respectueuse des textes pour garantir l’avenir de la FENUJECI. La convention du 23 novembre à Bouaké sera un test décisif pour rétablir la confiance et l’unité au sein de l’organisation. Arthur Gbangbo appelle ainsi à un sursaut collectif pour redonner à la jeunesse ivoirienne une fédération à la hauteur de ses ambitions.