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Tout porte à croire que l’appel de Laurent GBAGBO à Bonoua est une fuite en avant pour réclamer ou se positionner comme leader de l’opposition. Or dans la configuration actuelle du positionnement des partis politiques ivoiriens, le PDCI-RDA est la deuxième force après le RHDP.

ELECTION 2025

Appel de Bonoua: Tidjane THIAM va-t-il se laisser manipuler par Laurent GBAGBO pour le contrôle de l’opposition ? ( Par Idriss DAGNOGO)

Stratégie et politique bien que liées par une subordination, emploient des modes d’action fort différents qui ont leurs conséquences propres. Il parait nécessaire que ces deux disciplines restent distinctes dans les esprits, tant pour obtenir de meilleurs résultats en les appliquant à bon escient, que pour éviter de sérieux inconvénients.

Tout porte à croire que l’appel de Laurent GBAGBO à Bonoua est une fuite en avant pour réclamer ou se positionner comme leader de l’opposition. Or dans la configuration actuelle du positionnement des partis politiques ivoiriens, le PDCI-RDA est la deuxième force après le RHDP.

En effet, mesurer les dimensions des partis politiques suppose un instrument de mesure notamment : les adhérents, les électeurs, les sièges parlementaires. Les électeurs mesurent la force d’un parti dans l’opinion publique, et les sièges parlementaires sa puissance gouvernementale. Or, la force des socialistes ivoiriens est en véritable baisse à cause des différends « élito-sociopolitiques » créés par le premier des socialistes de Côte d’Ivoire qui n’est autre que l’Ex Président Laurent GBAGBO.   

Après sa détention par la Cour Pénale Internationale (CPI), Laurent GBAGBO, l’adversaire voire le rival du Président Alassane OUATTARA à l’élection présidentielle de 2010, rentre au bercail avec l’ultime conviction de mettre à mal la gouvernance de son successeur. Une vengeance farouche qui se dessine à l’horizon de l’élection présidentielle de 2025. 

Nul n’ignore l’incompatibilité des ADN du PDCI et du PPA-CI

Personnalité politique énigmatique eu égard à ses diatribes du système d’une part lorsqu’il est dans l’opposition et d’autre part panégyrique au pouvoir, veut s’attribuer le rôle prédominant de la conduite des partis d’opposition nonobstant l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête relative à sa condamnation pénale et la privation de ses droits civiques.

La vertuosité recommanderait qu’il fasse profil bas au profit d’un cadre de son parti ou mieux au profit du leader de la deuxième force politique, le PDCI-RDA. Cependant, qu’elle sera donc le paysage politique du pays face aux points d’achoppement que cette alliance contre nature rencontrerait si toutefois par miracle elle remporterait l’élection présidentielle de 2025 ? Nul n’ignore l’incompatibilité des ADN du PDCI et du PPA-CI.

A postériori, l’arrivée de Laurent GBAGBO sur la scène politique ivoirienne s’est déroulée sur fond de menaces, d’intimidation et de violences voire de pertes en vie humaine. Ses actions politiques pour arriver au pouvoir et l’exercer a causé d’énormes problématiques regrettables à la Côte d’Ivoire. Devant ces faits historiques doit-on laisser continuer le barbarisme phagocyter les avancées socio-politiques et économiques qu’a connues la Côte d’ivoire pendant l’absence du patron des socialistes ivoiriens ? 

Que la rue ne soit pas le lieu convenable pour manifester son opposition

Le dialogue politique entre le gouvernement et les partis politiques a permis de parapher des accords politiques pour garantir la stabilité et une paix durable. Cependant force est de constater que les vieux démons du système des Refondateurs refont surface à l’orée de l’élection présidentielle de 2025. Par voie de conséquence, le pouvoir a le devoir de parer à toute éventualité quelle qu’elle soit et de ne permettre à personne de prendre le pays en otage pour ses propres intérêts ou comptes. 

Il est inacceptable de revenir au langage de la violence ou des armes car tous les partis politiques lors du dialogue politique ont tous convenu de tourner cette page sombre de notre histoire. Que la rue ne soit pas le lieu convenable pour manifester son opposition. Toutefois, installer des barricades et menacer d’escalade ne mènent pas non plus à une solution. Toute crise peut être résolue à travers les institutions et conformément à la constitution sur laquelle rien ne doit prévaloir, ni les menaces ni les intimidations.  

Le pays a besoin d’une résolution calme des crises à travers ses institutions à commencer par le dialogue politique. Un homme averti en vaut deux…

 Par Idriss DAGNOGO

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