Agboville : Près de 30 acteurs de la société civile formés sur l’agenda Femmes, paix et sécurité par le REPSFECO
Le Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO-Côte d’Ivoire (REPSFECO-CI) avec l’appui financier de l’OIF (Organisation internationale de la francophonie), a initié du 23 au 24 septembre 2024, un atelier de renforcement des capacités d’acteurs de la société civile d’Agboville, sur la résolution 1325 intitulée : « Femmes, paix et sécurité ».
L’objectif de cette formation de 48h est de contribuer à une meilleure appropriation et mise en œuvre effective des 04 piliers de l’agenda Femmes, paix et sécurité : participation, prévention, protection et redressement.
« L’agenda Femmes, paix et sécurité est une initiative qui a été portée par les femmes africaines. Et, c’est la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, porté par la Namibie et adopté à l’unanimité en 2000. Cette résolution met l’accent sur le caractère disproportionné qu’ont les conflits sur les femmes et les filles. C’est pourquoi, l’agenda met un accent sur les besoins spécifiques de ces cibles-là en vue de les impliquer davantage dans toutes initiatives de consolidation de la paix, de prévention, de gestion de conflits et de reconstruction post-conflit.
Il était donc important pour nous de venir à Agboville pour soutenir la population à s’approprier cet outil là. Mieux, pour que chaque partie prenante puisse s’en approprier afin que sa mise en œuvre soit une réalité en Côte d’Ivoire », a souligné Dosso Mafélina, secrétaire général du REPSFECO-CI, à l’issue de la session de formation tenue à la salle Père Jérémie Alofa de la cathédrale Saint Jean-Marie Vianney d’Agboville.
La 2e phase du plan d’actions de la Côte d’Ivoire sur l’agenda, selon la formatrice, a été déjà présentée à l’Assemblée nationale. « Ce projet a été implémenté à Bonoua, qui a reçu sa formation la semaine passée. Aujourd’hui, nous sommes à Agboville et dans quelques jours, précisément les 26 et 27 septembre prochain, nous serons à Dabou. Et ensuite, nous allons dérouler le programme de formation à l’attention d’Anyama et d’Abidjan. Au total, ce sont 05 localités qui bénéficient de cette formation sur l’agenda Femmes, paix et sécurité », a poursuivi Dosso Mafélina.
Origine de la résolution 1325 et élaboration du cadre normatif et juridique de l’agenda Femmes, paix et sécurité ; Femmes, paix et sécurité : défis pour l’Afrique et Femmes, paix et sécurité : opportunités et priorités pour l’Afrique; sont les principaux modules de la seconde étape de cet atelier.
Procédant à l’ouverture de l’atelier, le directeur régional de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Florent Aka Effoly s’est félicité de l’initiative du REPSFECO-CI. « La formation qu’organise le REPSFECO-CI à laquelle s’associe la direction régionale du ministère de Femme, de la Famille et de l’Enfant de l’Agnéby-Tiassa est une véritable lucarne offerte à chacun de nous d’abord d’approfondir notre compréhension des différentes formes de violences et de leurs impacts sur les victimes.
Ensuite, examiner, in extenso, les dispositions de la résolution 1325 et les obligations des États membres pour protéger les femmes et les filles vivant sur leur territoire. Et enfin, discuter des meilleures pratiques pour prévenir encore plus les violences et soutenir les victimes, en mettant l’accent sur la coopération intersectorielle et la mobilisation communautaire dans notre belle région autour des plateformes de lutte contre ce qui est convenu de qualifier de problème de santé publique en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, nous devons nous engager encore plus à devenir des acteurs du changement », a-t-il exhorté.
Bien avant, la 3e adjointe au maire d’Agboville, Gnaly Patricia a invité les participants à être attentifs et actifs durant la formation. Dirigé par Me Diallo Geneviève, le Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO, section Côte d’Ivoire a été créé en 2010. Quant au réseau régional, il a vu le jour en 2009 sous l’initiative du centre de la CEDEAO pour le développement du genre.
Avec des antennes dans les 15 États de la CEDEAO, le réseau coordonne et optimise toutes les initiatives des femmes en matière de paix et de sécurité. La résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies demeure son principal outil de travail.