Affaire « Stades vides lors du championnat national », tournée du Trophée de la CAN…: Idriss Diallo répond sans faux-fuyants à Jacques Roger

Aux États-Unis dans le cadre de la présentation du trophée de la CAN 2023, remporté par les Éléphants, à la communauté ivoirienne au pays de l’Oncle Sam, Idriss Diallo, président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), a accordé une interview exclusive à la chaîne Afrique 2050 de Jacques Roger. Dans cet entretien, Idriss Diallo évoque avec passion, sa vision pour l’avenir du football ivoirien, tout en partageant sa fierté après la victoire historique de l’équipe nationale en Coupe d’Afrique.

Les dernières élections à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF), ayant abouti à l’élection du président Idriss Diallo, ont été marquées de tension et de passion. Dès son élection à la tête de la FIF, Idriss Diallo s’est engagé à rassembler les différentes factions du football ivoirien. 

« J’ai toujours travaillé pour la réconciliation, car notre objectif commun reste le développement du football ivoirien. Les divergences de vues ne doivent pas nous diviser, mais nous renforcer», dit-il au micro de Jacques Roger. 

Sur les accusations d’autoritarisme, le président de la FIF a été très clair : « Je ne sais pas ce qu’on appelle être autoritaire. J’ai été élu pour une mission, et la réforme exige parfois des décisions fermes. Cela peut être perçu comme de l’autoritarisme, mais c’est souvent nécessaire pour avancer. Mon but n’est pas de marginaliser qui que ce soit, mais de remettre le football ivoirien sur les rails».

« Ce n’est pas à moi de remplir les stades… »

Cependant, Idriss Diallo a exprimé sa volonté d’être à l’écoute des différents acteurs du sport roi en Côte d’Ivoire, tout en maintenant le cap sur les réformes engagées. Interrogé sur la question des stades vides lors des rencontres du championnat national, Idriss Diallo rappelle que cette situation n’est pas uniquement de sa responsabilité. 

« Ce n’est pas à moi de remplir les stades », a-t-il affirmé. Pour lui, cette tâche incombe avant tout, aux clubs et aux supporters qui souhaitent voir leurs équipes triompher. Il a souligné l’importance pour les clubs de créer des événements attractifs, et pour les supporters, de jouer leur rôle en venant soutenir leurs équipes.

Cette interview a non seulement permis de dévoiler les projets ambitieux pour le futur du football ivoirien, mais aussi de renforcer les liens entre les Ivoiriens de la diaspora et leur patrie, la Côte d’Ivoire. Pour Idriss Diallo, l’avenir du football ivoirien est prometteur, à condition que tous les Ivoiriens s’unissent autour de cette passion commune.

Questionné sur l’utilité de cette tournée d’après CAN, le président de la FIF a confié que sa présence aux États-Unis se situe dans le cadre des recherches de partenariats internationaux qu’il cherche à établir pour le bonheur du football ivoirien. 

« Ces déplacements (aux États-Unis) sont stratégiques dans le cadre de la diplomatie sportive et de l’influence du sport, à l’image du Qatar. Notre pays a organisé une CAN d’excellence et a réussi à tous les niveaux. Nous voulons capitaliser sur ce succès en utilisant le soft power pour promouvoir l’image de notre pays dans divers secteurs. C’est ainsi que nous étions à Paris, et maintenant aux États-Unis. Sous l’égide du ministère des Sports, nous sommes ici pour promouvoir le sport et nouer des partenariats qui seront bénéfiques à notre pays. Ces actions permettent de tisser des liens importants et d’attirer des investissements qui profiteront au football ivoirien», s’est justifié Idriss Diallo. 

Charles Béni