Suivez sur
#
Abidjan : Des centaines de maquis, boites de nuit, restaurants et hôtels bientôt fermés

Culture et société

Abidjan : Des centaines de maquis, boites de nuit, restaurants et hôtels bientôt fermés

Après une longue période de sensibilisation, l’Inspection générale du tourisme et des loisirs (IGTL) durcit le ton. Les propriétaires d’hôtels, de lieux de tourisme et d’espaces de loisirs du District d’Abidjan sont désormais sommés de se conformer au Code du tourisme, sous peine de sanctions. Une dernière mise en demeure a été adressée, marquant la fin de la tolérance envers les établissements non conformes.

Adopté en 2014, le Code du tourisme ivoirien stipule, dans son article 33, que toute activité touristique nécessite une autorisation préalable. Malgré les efforts de sensibilisation et de formation menés par le ministère du Tourisme, de nombreux établissements continuent d’opérer sans licence. Une situation qui compromet la sécurité des usagers et ternit l’image du secteur.

Des promoteurs entre inquiétude et frustration

Les propriétaires d’établissements dénoncent une accumulation de charges. « Nous payons déjà des impôts à l’État et des taxes aux mairies. Cela devient insoutenable », déplore un promoteur. La question des aides promises lors de la crise du Covid-19, dont peu disent avoir bénéficié, reste également une source d’amertume.

Malgré cela, le ministère insiste sur la nécessité de se conformer à la réglementation. L’obtention de la licence, rappelle un technicien, ne constitue pas une taxe supplémentaire, mais une mesure légale visant à structurer le secteur. Les documents requis sont simples : une pièce d’identité, un contrat de bail ou un acte de propriété, et une lettre d’engagement.

Une volonté de réforme ferme

À l’approche de la date butoir, les propriétaires oscillent entre résignation et espoir d’un dialogue avec les autorités. Certains envisagent de fermer leurs établissements si aucun compromis n’est trouvé. Néanmoins, le ministère reste inflexible, affirmant que cette mesure est indispensable pour professionnaliser le secteur et garantir sa pérennité.

Un pari sur l’avenir

La fermeture des établissements non conformes, bien que frustrante pour certains, s’inscrit dans une vision de réforme ambitieuse. En imposant le respect des normes, le ministère espère faire du secteur touristique ivoirien un modèle de compétitivité et de sécurité. Abidjan, en particulier, est appelée à devenir un exemple en matière de réglementation et de professionnalisme pour toute la région.

Cette initiative marque un tournant dans l’histoire du tourisme ivoirien, un secteur qui aspire à un développement durable et structuré.

Charles Succès

test
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Culture et société

#