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Culture et société

Zouan-hounien: Une pirogue chavire à Floleu, 47 passagers portés disparus

Une pirogue contenant approximativement 60 personnes, a chaviré, mercredi 13 Septembre 2023 à Floleu, faisant plusieurs victimes et seulement 13 rescapés, a-t-on appris auprès de la notabilité du village.

A 17 km de Zouan-hounien, le village de Floleu est une zone minière où l’orpaillage clandestin s’y pratique avec véhémence.

Mercredi 13 Septembre, des agriculteurs et orpailleurs clandestins se rendant sur l’autre rive du fleuve Cavally, à l’aide d’une pirogue, ont péri dans le fleuve.

Selon nos sources, l’embarcation de fortune prend au maximum 35 personnes. Ce jour-là, ce sont près de 60 personnes, soit le double, qui ont embarqué à bord de la pirogue.

« Le petit qui conduit la pirogue qui avait à son bord, 60 passagers, a chaviré en plein milieu du fleuve. Le courant d’eau était très fort. Il était impossible de manœuvrer la pirogue avec ses passagers qui eux-mêmes étaient pris de panique. Tout est allé très vite. Seuls 13 personnes originaires de Floleu ont pu retrouver la rive grâce à la nage», a-t-on appris.

Nous joignons K.P, un cadre, fils de Floleu. Son amertume est grande. « Floleu, depuis la découverte de l’or, est exposé à toute sorte de périls. Déjà en 2012, la terre s’est refermée sur des chercheurs d’or et l’on avait enregistré 30 morts et 49 portés disparus. L’éboulement y est fréquent. Les jeunes qui y partent clandestinement en vue d’exploiter l’or sur des parcelles appelées chantiers, y sont souvent ensevelis par les mottes de terre. C’est par leurs chaussures que l’on s’en rend compte. Des familles de tout horizon perdent fréquemment des êtres chers. C’est décevant», confie-t-il, peiné.

A en croire les témoignages diverses, le drame survenu Mercredi est le premier du genre.

« Dans la zone des villages longeant le Cavally, chaque famille qui pratique l’agriculture derrière le fleuve, dispose de sa propre pirogue que femmes et enfants manœuvrent avec agilité et aisance. Nous ne craignons pas la montée d’eau par ici. Ce sont les sites d’orpaillage qui sont risqués. Pas l’eau », dit-il sous le couvert de l’anonymat.

Selon lui, le drame-ci s’explique par le trop grand nombre d’individus dans la seule pirogue. Une façon de décrier l’insécurité autour des embarcations de fortune sur le fleuve.

Une correspondance de Sony WAGONDA

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