Le rideau est tombé sur les demi-finales de la CAN 2023. On sait que la finale oppose le Nigeria à la Côte d’Ivoire après que l’un et l’autre pays se sont respectivement débarrassés de l’Afrique du Sud et de la République démocratiqueduCongo (RDC).
Si les Nigérians ont eu pas mal de difficultés pour battre les Sud-africains, il en est allé autrement pour les Ivoiriens qui, pour la première fois après avoir battu la GuinéeBissa-Bissau en match d’ouverture, en tant que pays hôte de cette compétition, c’est la première fois que les Éléphants imposaient leur jeu en étant les premiers à ouvrir le score.
Certes, contre le Sénégal, en 1/8 de finale et contre le Mali, en 1/4 de finale, ils ont fini par avoir le dessus après deux séries de prolongations, avec pour le Sénégal, une séance de tirs au buts.
Contrairement à leurs autres prestations, les Éléphants ont prit le jeu à leur compte en maîtrisant la plupart des duels avec les Congolais. Il n’est pas étonnant qu’ils aient manqué plusieurs occasions nettes d’alourdir le score. En comparaison à leurs prestations précédentes, on sent une nette amélioration dans leur jeu qui reste quand même perfectible.
Toujours est-il qu’à chaque match qui les rapprochait de la finale, les Éléphants ont su faire preuve de combativité, de pugnacité, de résilience et d’espérance. Quelle belle leçon ils sont en train de nous enseigner ! Certains attribuent cette exceptionnelle performance à la chance tandis que d’autres parlent de miracle.
« Dimanche 11 février, quel que soit le résultat que nous obtenons, victoire ou pas, nous devons reconnaître les mérites des garçons et leur nouveau coach »
Toutefois, avec le recul, je crois que les divers encouragements reçus d’un peu partout, surtout du Président de la République et premier capitaine des Éléphants, Alassane Ouattara, et de la Première Dame, Dominique Ouattara, y ont largement contribué à ce succès.
Que dire d’Emerse Faé, le coach qui a remplacé au pied levé l’entraîneur français titulaire, Jean-Louis Gasset? On connaît les conditions qui ont précipité la chute du coach français et de son second qui, après les défaites successives des Éléphants contre le Nigéria et la Guinée équatoriale, la défaite de trop, furent obligés de déposer leur démission pour insuffisance de résultats.
Il fallut leur trouver un remplaçant. Le choix fut porté sur Emerse Faé, ancien international Ivoirien qui était un des adjoints de Gasset. À ce jour, il a su manager l’équipe de manière efficace et efficiente, notamment faire les remplacements nécessaires, pour parvenir aux résultats escomptés.
Et en cela, chaque Ivoirien doit lui tirer son chapeau. Il est évident qu’en tant que pays organisateur qui soit arrivé à ce stade de la compétition, le rêve et le souhait le plus ardent de tout Ivoirien est de vouloir soulever ce trophée continental pour la troisième fois mais au soir du dimanche 11 février, quel que soit le résultat que nous obtenons, victoire ou pas, nous devons reconnaître les mérites des garçons et leur nouveau coach car ne même pas penser franchir l’étape de la phase de poule et se retrouver en finale, est du jamais vu. Alors, grand respect pour eux!
Oussou Kouamé Rémi
Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké et expert en développement professionnel.