Depuis près d’un mois, la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) est en proie à une crise due à la violation flagrante de ses statuts et de son règlement intérieur, ainsi qu’à une volonté délibérée de régler des comptes de la part du nouveau Secrétaire Général National.
Le processus électoral de renouvellement de nos sections et coordinations, entamé en mars dernier, a été entaché de nombreuses irrégularités que nous avons vivement dénoncées. Des candidats ont été injustement écartés, en totale violation de nos règles internes. Ici on ne parle plus d’élection mais de nomination.
Quelques exemples parlants. À la Cité Mermoz, le camarade Gbayeret Brice a été nommé, en violation des textes, alors qu’il a été absent de toutes les activités de la FESCI depuis 5 ans. À la Cité Rouge, la candidature de la camarade Elena a été rejetée par le bureau national pour moralité douteuse conformément aux textes. Cependant elle a été imposée par le SG Kambou toujours en violation des textes.
Au CBCG de Cocody, le camarade Kipré Guy titulaire d’un BTS, et non inscrit, a été nommé toujours en violation des textes au détriment de Sottan Henri Jean Mickael, candidat déclaré et étudiant régulièrement inscrit en deuxième année de logistique et candidat déclaré.
À l’IFSM, la candidature du Secrétaire Général sortant de la section, a été rejetée au profit de Sekedé Alain Patrick qui n’a jamais milité dans cette section comme les textes le prévoient. À l’Université Nanguy Abrogoua, toutes les candidatures ont été rejetées afin de maintenir celle de Kouadio Kouamé Arsène qui a pourtant soutenu son mémoire de fin d’études et qui n’est, par conséquent, plus inscrit.
Au SHS, la camarade Gbané Matagaré a été nommée en violation encore des textes alors qu’elle n’est pas régulièrement inscrite. Ces violations flagrantes des textes et ces actes de nomination qui sont une première dans l’histoire de la FESCI, nous ont amenés à nous former un collectif afin de faire revenir le processus dans les normes, c’est-à-dire le respect des textes.
En réaction à cette interpellation, le SG Kambou a opté pour des actions de représailles en ayant recours à des badauds contre les étudiants. Ainsi, plusieurs de nos camarades ont été expulsés violemment des cités universitaires, quand d’autres ont subi des assauts des loubards de Kambou.
En dépit de toutes ces exactions, le collectif reste pour une FESCI pacifique et au service des élèves et étudiants. Ainsi, nous, camarades militants de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), membres du collectif:
Prenons à témoin toute la communauté universitaire,
Appelons les anciens de la FESCI qui ont œuvré pour l’organisation du dernier congrès à s’impliquer afin de faire respecter nos textes,
Réitérons notre appel au calme,
Demandons la reprise du processus électoral dans le respect de nos statuts et règlement intérieur,
Exigeons le retour de tous nos camarades expulsés des résidences universitaires et des amphithéâtres pour poursuivre leurs études,
Appelons le Secrétaire Général à faire preuve de bon sens et à œuvrer pour la réconciliation, dans l’intérêt des étudiants, afin de restaurer le calme et la sérénité dans nos établissements scolaires et universitaires.
Fait à Abidjan le vendredi 19 avril 2024.
DECLARATION DU COLLECTIF DES VELLEITAIRES POUR LA REPRISE DU PROCESSUS DE RENOUVELLEMENT DES SECTIONS DE LA FESCI.