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Contre-performance des Éléphants: Après le départ de Jean-Louis Gasset, serait-il opportun d'obliger Idriss Diallo à démissionner?

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Contre-performance des Éléphants: Après le départ de Jean-Louis Gasset, serait-il opportun d’obliger Idriss Diallo à démissionner?

Lorsqu’on met en rapport les commentaires positifs du coach des Éléphants sur la qualité de leur jeu après leur dernier match-test avant le début de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le 13 janvier, les deux (2) dernières prestations, respectivement contre le Nigeria et la Guinée équatoriale, le hiatus est saisissant. 

Certes, leur première sortie, en tant que pays hôte, contre la Guinée Bissau s’est soldée par une victoire (2-0) mais ils n’ont pas vraiment convaincu. 

C’est à juste titre qu’un commentateur français de Canal+ affirma que le 11 ivoirien était une équipe coupée en deux, un milieu peut-être existant mais qui avait du mal à soutenir une attaque quasi inexistante, et la défense est à l’avenant. 

Face à cette débâcle, notamment après les 4-0 contre l’équipe équato-guinéenne, il y eut une levée de boucliers sans précédent contre la Fédération ivoirienne de  football (FIF), avec en première ligne, le coach français Jean-Louis Gasset. 

Comme à l’accoutumée, c’est ce dernier qui servit de fusible et fut jeté en pâture à la vindicte publique (il y eut un précédent avec, paix à son âme, Dieng Ousséinou, l’ancien président de la FIF). 

« À un moment où les Éléphants ont pu miraculeusement se qualifier pour les 1/8 de finale, serait-il opportun de perdre à la fois le coach et le président de la FIF? »

En effet, au lendemain de cette lourde défaite, on apprit dans la presse que l’entraîneur des Éléphants avait donné sa démission. Quel ne fut le soulagement de nombre d’Ivoiriens pour qui la défaite de trop des Éléphants était la responsabilité du seul coach. 

Pour autant, avec le recul, c’est toute la FIF qui est impliquée dans cette affaire et si démission, il y a eu et devait avoir, elle devait également concerner le président de cette institution qui devait donné le bon exemple en rendant son tablier. 

Toutefois, une question se pose: à un moment où les Éléphants ont pu miraculeusement se qualifier pour les 1/8 de finale, serait-il opportun de perdre à la fois le coach et le président de la FIF? 

« N’oublions pas que c’est notre CAN et, de loin, la meilleure d’ailleurs. Alors, faisons tout pour ne pas l’entacher en sachant raison garder pour le moment »

A bien des égards, on pourrait répondre par l’affirmative, et c’est ce qui aurait été logique, mais avons-nous encore besoin d’ajouter à la détresse des Éléphants et au stress des Ivoiriens ? Certainement pas !

Loin de moi l’idée de vouloir cautionner certaines rumeurs persistantes qui font état de certaines pratiques peu orthodoxes (rétro-commissions) à la FIF, notamment pour le recrutement des joueurs et de l’entraîneur. Mais, n’oublions pas que c’est notre CAN et, de loin, la meilleure d’ailleurs. 

Alors, faisons tout pour ne pas l’entacher en sachant raison garder pour le moment, quitte à laver notre linge sale en famille, comme pour les malversations financières qui ont été   récemment révélées par la Cour des Comptes. 

Dr OUSSOU Kouamé Rémi, enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké et expert en développement professionnel; Chroniqueur pour Lemeridien.ci

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