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8e Conférence IPCI/CIPD à Oslo en Norvège: Mariame Traoré explique la politique sanitaire de la Côte d'Ivoire aux parlementaires du monde entier

Santé

8e Conférence IPCI/CIPD à Oslo en Norvège: Mariame Traoré explique la politique sanitaire de la Côte d’Ivoire aux parlementaires du monde entier

La 8e Conférence internationale des parlementaires sur la mise en œuvre du Programme d’action de la CIPD (IPCI/CIPD) qui marque le 30e anniversaire de la Conférence du Caire, s’est tenue du 10 au 12 avril 2024 à Oslo en Norvège. Plus de 170 parlementaires de plus de 120 pays, des experts des Nations Unies, des dirigeants de la société civile et d’autres parties prenantes ont pris part à cette 8e Conférence parlementaire.

La conférence IPCI  vise à faciliter le dialogue et la coopération pour améliorer la capacité des parlementaires à améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) à travers le monde. Elle s’appuie sur l’Agenda 2030 pour le développement durable. Cette année, l’IPCI a articulé les réflexions autour de trois thèmes communs de l’agenda de la CIPD. À savoir, les mégatendances convergentes, telles que la diversité démographique et la crise climatique. 

La technologie numérique, plus particulièrement les formes de violence employées en ligne ou via la technologie, que l’on peut qualifier de violence sexiste facilitée par la technologie. Le paysage du financement des SDSR à une époque où les priorités des gouvernements sont menacées par des problèmes de sécurité.

Comme pour les éditions passées, cette conférence a adopté la Déclaration d’Oslo qui reconnait que ces dernières années, de nombreux pays ont vu une régression des SDSR dans tous les domaines, allant de l’interdiction des options de planification familiale telles que les avortements légaux à la suppression ou à l’attaque de la présence des femmes dans la politique nationale et à la pratique continue des mutilations génitales féminines.

Certains gouvernements ont adopté des lois qui limitent les droits reproductifs et l’accès aux services de base, ce qui a un impact sur la population générale et, plus souvent, sur les communautés vulnérables ou sous représentées telles que les réfugiés, les personnes déplacées internes, etc. Selon la présidente de l’EPF, Petra Bayr, cela témoigne d’une propagation de points de vue fondamentalistes qui influencent la politique et l’opinion publiques et du renforcement des partis anti-droits de l’homme.

Si ces évolutions – ou régressions – dans la SDSR mondiale, doivent être remises en question, elles pourraient alors être contrées par des preuves de l’impact d’une SDSR globale et par la conviction que l’autodétermination de son corps, de sa vie reproductive et sexuelle est une réalisation des droits humains fondamentaux. 

Les parlementaires du monde entier ont joué un rôle déterminant dans les réalisations des trois dernières décennies, en défendant ceux dont les voix restent souvent ignorées et en adoptant des lois pour protéger les femmes et les filles dans leur pays et à l’étranger. Malgré les revers rencontrés dans la réalisation de l’accès universel aux SDSR, les progrès sont à noter. 

En effet, le Programme d’action  de la CIPD, adopté pour la première fois en 1994 puis prolongé en 2010, reste une ligne directrice essentielle pour ses objectifs en matière de population et une pierre angulaire du développement durable. La CIPD a fait référence aux besoins des personnes dans les contextes humanitaires et à la diversité des dynamiques familiales, des concepts qui restent pertinents de nos jours. 

L’accent mis sur l’impact des politiques démographiques sur l’environnement, la durabilité et la répartition équitable des valeurs économiques est encore plus urgent qu’il y a 30 ans. Les parlementaires ont également noté que malgré le passage du temps, le Programme d’action du Caire est resté pertinent et résonne encore aujourd’hui comme en 1994. 

Les parlementaires présents à l’IPCI 2024 se sont engagés à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre smces recommandations visionnaires en tant qu’élément clé de l’agenda 2030. A cet effet, la Conférence a adopté une déclaration d’engagement et un plan d’action qui définit de façon claire les actions concrètes à prendre par les parlementaires, en s’appuyant sur les engagements antérieurs de l’IPCI.

En marge de la Conférence, l’honorable Mariame Traoré qui dirigeait la délégation ivoirienne, a présenté quelques acquis de la Côte d’Ivoire concernant l’accès aux services de santé. Elle a indiqué que la Côte d’Ivoire a réalisé des avancées significatives grâce à la construction de centres de santé dans des zones rurales éloignées, améliorant ainsi l’accès aux soins de santé pour les femmes. Grâce aux nombreux efforts du gouvernement ivoirien, les taux de couverture des services de santé maternelle ont augmenté de 25%, réduisant les risques liés à la maternité.

Lemeridien avec Sercom

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